mercredi 28 novembre 2012

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Contes Modernes / Nouvelles
(Kollectiv’Mode Ed.)



Après avoir tâté de la vache Marseillaise au coin d’une épique Cow Parade (2006), puis exposé fièrement SA vision du monde (et de son devenir) au sein (mais en marge) d’une suite de Cool Globes (2010) plus ou moins engagés du propos et de l’esthétique…
Après avoir moult fois exposé leurs dessins, peintures et installations polémiques du sujet, au coin des Portes Ouvertes Consolat (2009/2012) ou de divers lieux et galeries prévus à ce pictural effet, le trio des Kollectiv’Mode s’en revient aux « affaires » culturelles !
Une suite de six « Contes Modernes » écrits par Jacques 2 Chabannes et « habillés » par Lof – édités sur papier de qualité, en Série Limitée à 100 exemplaires numérotés à la main ! – qui s’affranchissent résolument des « canons » du genre et s’immergent sans retenue en les noirs tréfonds de notre humanité de proximité à nous (bien peu versée dans le partage, la prise en compte de l’« autre », et l’empathie…).

Attention !
Ceci est une mise en garde essentiellement adressée aux esprits cartésiens, aux pragmatiques zélés, aux défenseurs invétérés du « politiquement correct ».
Dans tout Conte Moderne, qui se respecte – à défaut de respecter la véracité des faits, l’authenticité des personnages, la datation au Carbone 14, ou la typicité du milieu naturel environnant… – sommeille un marchand ambulant toujours prêt à vous fourguer SA vision de la chose…


Porter le chapeau !

Porter le chapeau !
Tirer la couverture à soi…

Un conte moderne
de Jacques 2 Chabannes


Format 10x21 cm
20 pages sur 110 g
Couverture sur Iris Vivaldi 240 g
+ Mini-pince fantaisie
Prix : 7,50


« Parce que la réussite
d’un album tient parfois
à trois fois rien… »

(accessoire ? Accessoire ?
Est-ce que j’ai une tête d’accessoire ?).


(extraits)
Dieu qu'il l'avait aimé, CE chapeau. C'était rien de le dire. Il l'avait repéré, s'était littéralement jeté sur lui, l'avait quasiment extirpé avec fermeté des mains tremblantes d'une sorte de Dandy allemand trop efféminé pour y croire vraiment lui-même, puis acheté : en liquide, sans même chercher à discuter ou marchander. Pas même pour le principe. L'était pourtant pas donné, cet accessoire « léopard argenté » devenu depuis peu SON indéfectible compagnon de route, recherches, prestige et doutes…


Le marché du disque était diagnostiqué comme moribond, sa mort « clinique », annoncée, quasi budgétisée, de la bouche même des maîtres du Haut Château (paradoxe ultime !) : des Majors qui occupaient le terrain sans concurrence de taille, qui se partageaient d’avidité le maigre gâteau, postés froidement autour du futur défunt en mode tripartite – tels les alliés Français, Anglais et Américains se partageant Berlin-Ouest la vaincue au sortir de la guerre…



Encore une chance que « sa majesté » ne l’ait pas repéré avant lui. Il n’aurait pas eu l’ombre d’une chance, face à elle ; pas plus osé le lui disputer au point de se fritter à mains nues avec ses multiples gardes du corps. Une lutte âpre, sauvage et sans merci, menée entre l’un des plus éminents représentants de la monarchie vieillissante, et ce qu’elle devait au mieux considérer comme un simple bouffon, un fou, un saltimbanque de banquet corvéable à merci ; un humain de portée limitée qui se devait avant tout de continuer à frayer avec ses (dis)semblables, ou, tout du moins, de rester à SA place : tout au bas de ce fameux ascenseur social restant généralement fiché entre le rez-de-chaussée et le premier (dans le meilleur des cas)…






















© Kollectiv'mode. Toute reproduction interdite sans l'autorisation de l'auteur.

(À contre) Courants de pensées Contraires…


(À contre) Courants 
de pensées Contraires…


Un conte moderne
de Jacques 2 Chabannes


Format 10x21 cm
20 pages sur 110 g
Couverture sur Iris Vivaldi 240 g
+ Mini-pince fantaisie
Prix : 7,50


« Parce que tout ce qui frétille 
n’est pas d’or… ».

(extraits)
Habituellement, ces lieux débordaient d’activités diverses et variées, de bruit et de fureur, d’insultes et harangues ; une avenue bruissant de monde, d’individus de toutes origines, confessions et ethnies : majoritairement costumés de noir, gris ou bleu, de chemises blanches ou pâles, de chaussures lustrées de frais (leur uniforme à eux !) ha, oui, et puis, sèche et praticable, surtout, la majeure partie du temps, à quelques rares déluges pluvieux, près : des débordements sur asphalte qui rentraient sagement dans l’ordre, quelques minutes, plus loin (dans l’heure qui suivait, au pire). Fort opportunément, d’ailleurs, puisque c’était là, en ces rues New Yorkaises bouillonnantes, fumeuses, glissantes, froides, glacées de verglas ou recouvertes de neige, que Mike « The Walrus » vivait depuis peu…

« Pourquoi on t’appelle « Le Morse » ? C’est par rapport à la chanson des Beatles… I’m The Walrus, c’est ça ? ».
Il ne pouvait comptabiliser le nombre de fois où on lui avait posé cette sempiternelle MÊME question, non, mais ça devait se compter en petites centaines de fois, au bas mot, pour sûr. Tout ça, parce que, lors d’une soirée d’Halloween passée dans le Bronx avec les siens, ses « semblables », il avait piqué un costume de morse à un type encore plus saoul que lui – un mou, un « gentil », une sorte d’adolescent attardé, perdu loin de son quartier – et que cela avait dégénéré par la suite. Comment ? Il ne s’en souvenait plus. Pas même le lendemain matin. Ce sont les autres, justement, qui lui avaient raconté (prunelles débordantes de fierté) comment il avait ridiculisé les flics ; comment il les avait fait tourner longtemps en bourrique avant d’être finalement embarqué ; comment il avait fini par entonner cette fameuse chanson, juché tout en haut d’un large bureau du poste : debout, « à poil »…



























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Arno et le Natur’Toudou !

Arno et le Natur’Toudou !
(Marko Toudou)

Un conte moderne
de Jacques 2 Chabannes

Format 10x21 cm
12 pages sur 110 g
Couverture sur Iris Vivaldi 240 g
+ Mini-pince fantaisie
Prix : 4,50


« Parce que la maladie 
n’est pas une amie imaginaire… ».


(extraits)
À part la petite Lili et son Ergo-Ziston en peluche de Mofat (c’est de son âge !) tout le monde l’a vu. Presque tout le monde lui a parlé, l’a remercié un jour pour ce qu’il nous a donné à tous, à toutes, à tour de rôle !

Ça paraît bizarre, mais, on a fini par s’y habituer, par ne plus le redouter, à force. Les autres ont beau frimer, ça ne me gêne pas de le dire, moi, Arno, que j’avais UN PETIT PEU peur, au début…
Ça fout un petit peu la trouille, quand même, de savoir qu’un… petit garçon d’à peu près son âge traîne nuit et jour dans les couloirs du grand hôpital central : qu’il peut apparaître partout, à tout moment, où que l’on soit, pour nous aider, jouer, courir avec ceux qui le peuvent, ou nous sourire, juste, posté là, tout à côté…
C’est quand je l’ai vu prendre l’apparence du petit dragon androïde ailé de Zelyne – pour la faire rire en imitant tous ses fameux petits mouvements comiques, désordonnés – que j’ai compris ce qu’il était… 






























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Les Ânes Humaines

Les Ânes Humaines
LA voie à suivre…


Un conte moderne
de Jacques 2 Chabannes

Format 10x21 cm
12 pages sur 110 g
Couverture sur Iris Vivaldi 240 g
+ Mini-pince fantaisie
Prix : 7,50



« Parce qu’il est parfois 
dangereux de prendre le train 
(de l’amour) en marche… ».


(extraits)
Au début, il ne l’avait pas remarquée. 
Que dire d’autre ?

Il l’avait à peine vue entrer et n’avait pas senti de trouble particulier lors de son arrivée. Aujourd’hui, il n’arrivait plus à la rayer de son esprit, à envisager le monde sans son regard, sans son odeur unique, forte, prometteuse (…)

C’est beau, un train ! Ça s’annonce, sans crier gare. Ça avance, sans dévier, ployer ou tituber. Ça traverse l’horizon en un clin d’œil, sans forcer ou peiner ; il suffit alors d’un bref moment d’égarement, ou que l’on se retourne juste un tout petit instant pour répondre à un vague collègue, à une ânerie quelconque, et… Ça a disparu !

Il aimait tout des trains, tout : leurs lignes et couleurs, la solidité qui en émanait, cette étrange capacité qu’ils possédaient à pouvoir se suivre sans jamais se cogner ou se toucher ; le tout allié à cette étrange façon de glisser sans jamais paraître « fatiguer » (toujours « à fond », « faciles », jamais « brisés de douleur sous le joug ») apparemment soumis à cet unique mot d’ordre : disparaître de son champ de vision avant qu’il n’ait eu le temps de mieux les détailler (…)


Depuis qu’ils lui étaient apparus et avaient de facto envahi son quotidien, il rêvait de les rencontrer, de communiquer avec eux, avec l’un d’entre eux, au moins, de connaître tous leurs secrets. Où vivaient-ils? Où allaient-ils? D’où venaient-ils? Qui étaient leurs maîtres? Pourquoi étaient-ils toujours pressés? Que transportaient-ils, au juste? Des sacs? Des vieilles ferrailles? Des gravats hyper lourds? D’autres choses  encore inconnues, pour l’heure : énigmatiques, étranges, précieuses et fascinantes?




























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